26 novembre 2025

Dans les profils, l’expertise ne se déclare pas. Elle se manifeste

Dans chaque organisation, certains noms reviennent spontanément quand il faut éclairer une décision. Rarement les plus visibles. Toujours les plus essentiels. Ceux dont l’expertise transforme l’information en intelligence.

Jusqu’ici, cette expertise restait invisible. Dispersée dans les échanges informels. Fragmentée entre les silos. Impossible à cartographier. Dans les plateformes de veille historique, l’utilisateur n’était jamais qu’une métadonnée associée à une information : Jean a validé cette information, Marie a déposé un commentaire, Céline a généré ce document.

Au travers de Curebot, nous avons introduit de réels profils utilisateur et de groupe, afin de pouvoir enfin révéler et exposer ces expertises.

Cartographier l’expertise réelle de votre organisation

Le profil utilisateur dans Curebot révèle qui maîtrise vraiment chaque sujet. Au-delà les titres et des organigrammes. Il cartographie l’expertise telle qu’elle existe réellement dans votre organisation.

Chaque profil agrège les contributions d’un utilisateur. Les ressources qualifiées, les contenus publiés, les communautés animées, les objets de veille partagés. Ce n’est pas une simple chronologie d’activité. C’est la matérialisation de son empreinte informationnelle et compétencielle.

Identifier qui maîtrise un sujet ne se résume pas à consulter un annuaire. L’expertise se construit dans la pratique, la récurrence des contributions, la capacité à enrichir l’information et à créer des connexions entre les contenus, dans la profondeur d’analyse démontrée sur la durée. Le profil devient alors le reflet fidèle de l’expertise en action.

Quatre dimensions pour révéler l’expertise

L’un des principes fondamentaux du design produit est de respecter les modes de fonctionnement des utilisateurs. Créer du contenu et gérer des publications relèvent de deux postures intellectuelles différentes. Les mélanger, c’est garantir l’inefficacité.

Nous avons structuré les profils autour de quatre espaces qui segmentent différentes dimensions de la contribution. Ces quatre espaces forment la carte d’identité cognitive de chaque utilisateur : ce qu’il découvre, ce qu’il produit, ce qu’il gère et avec qui il collabore.

1. Ressources qualifiées. Capturer le travail invisible.

La curation est une expertise sous-évaluée. Identifier une ressource pertinente dans le bruit informationnel, l’annoter, la contextualiser, la relier à d’autres contenus… Ce travail est rarement reconnu à sa juste valeur.

En rendant ces contributions visibles depuis le profil, Curebot créé une boucle de reconnaissance vertueuse. Chaque ressource qualifiée devient une pièce réutilisable d’intelligence commune. Son auteur, une référence naturelle.

2. Documents publiés. Le corpus comme preuve.

Le corpus d’un expert raconte sa trajectoire intellectuelle. En exposant la chronologie complète de ses publications, Curebot révèle la profondeur de son expertise et la continuité de sa pensée. Cette visibilité produit trois effets concrets :

  • La crédibilité devient tangible : 30 analyses pèsent plus lourd qu’une ligne dans un CV. La régularité compte plus que les coups d’éclat.
  • L’asymétrie d’information disparaît : Avant de solliciter quelqu’un, vous voyez si son expertise correspond vraiment à votre besoin. Fini les tâtonnements.
  • La constance est enfin récompensée : Pas besoin de publication spectaculaire pour être reconnu. C’est la progression continue qui se distingue.

3. Objets détenus. Cartographier les responsabilités.

Vous recherchez la base documentaire de référence sur un sujet d’intérêt. Elle existe, vous en êtes sûr. Mais où ? Qui la maintient ? Qui la met à jour ?

Dans une organisation de plusieurs centaines de personnes, ces questions peuvent prendre plusieurs jours à résoudre. Pendant ce temps, des décisions sont bloquées ou, pire, prises sur la base d’informations obsolètes ou incomplètes.

Cet espace résout ce problème. Vous savez qui veille sur quoi et vous pouvez solliciter la bonne expertise sans délai.

4. Appartenance aux groupes. Le graphe d’affinités.

Les meilleures idées naissent souvent de la croisée de deux domaines.

Quand quelqu’un participe activement à deux communautés thématiques différentes, cela révèle une affinité qui n’apparaîtrait jamais dans une fiche de poste ou un CV. En exposant les groupes d’appartenance, Curebot met en évidence ces intersections cognitives. Les lieux où l’innovation se prépare.

Cet espace est puissant pour découvrir des expertises adjacentes et des opportunités de collaborations inattendues. Vous cherchez quelqu’un qui comprenne à la fois les enjeux réglementaires et les usages IA ? Le profil vous montre que telle personne participe aux groupes “Conformité RGPD” et “AI Safety”. Collaboration immédiate.

La visibilité progressive : notre différenciation produit

Cette nouveauté repose sur un arbitrage qui est au cœur de tout réseau professionnel : plus vous exposez l’activité d’un utilisateur, plus vous risquez de créer du bruit informationnel, de l’anxiété de performance et des comportements de gamification. Moins vous en exposez, plus l’expertise reste cachée et le problème initial perdure.

La plupart des outils de collaboration forcent un choix binaire : tout est privé ou tout est public. Cette simplicité apparente créé deux effets négatifs.

  • L’anxiété de l’exposition prématurée : les gens ne publient que du contenu “fini”, ce qui tue l’itération collective.
  • La surcharge informationnelle : tout est visible, donc rien n’est remarquable.

Notre principe de résolution s’est cristallisé autour d’une règle simple mais structurante : toute action qui créée de la valeur pour le collectif peut être partagée, mais seul l’utilisateur décide quand et avec qui.

Concrètement, cela se traduit dans Curebot par une granularité fine des permissions de visibilité. Curebot ne force jamais la visibilité.

  • En privé, vous travaillez en totale confidentialité sans générer de signal externe.
  • En groupe, vos contributions ne sont visibles que des membres concernés.
  • En public, elles deviennent partie intégrante du graphe de connaissance de l’organisation.

Cette granularité est un pilier du modèle de permissions dans Curebot. Elle encourage la contribution sans forcer l’exposition prématurée. Elle préserve la qualité du signal tout en réduisant l’anxiété contributive. Elle conserve la confidentialité des informations et les apports sensibles.

Le timing est aussi critique que le contenu. Depuis la première ligne de code de Curebot, nous donnons aux utilisateurs le contrôle total du moment d’exposition, selon deux paramètres :

  • La maturité du contenu : est-il prêt à être partagé ?
  • L’intention de l’utilisateur : souhaite-t-il vraiment cette exposition ?

Cette approche respecte le processus itératif. On explore, on affine, on teste des idées en petit comité, puis on élargit si nécessaire. C’est ainsi que nous équilibrons visibilité et bienveillance. Curebot accompagne cette progression, sans l’imposer ni l’empêcher.

Quand la reconnaissance devient moteur collectif

Au-delà de l’amélioration immédiate de l’expérience utilisateur, cette évolution participe aux dynamiques de collaboration dans Curebot.

La reconnaissance qui change les comportements

Les contributions visibles créent un effet boule de neige. La reconnaissance attire la participation, et la participation nourrit la connaissance collective.

Un analyste qui enrichit systématiquement les ressources avec des synthèses contextualisées ou qui ajoute des tags voit cette rigueur reconnue.

Un veilleur qui structure et anime une communauté thématique, qui relance les discussions, qui assure la curation des meilleures ressources voit cet investissement matérialisé.

La reconnaissance devient tangible. Elle encourage la constance et la collaboration.

Cette visibilité créée aussi de la sérendipité productive.

Les meilleures collaborations n’émergent pas des organigrammes. Elles naissent de découvertes fortuites : « Tiens, je ne savais pas qu’il travaillait sur ça. »

Découvrir qu’un collègue d’une autre entité travaille sur un sujet voisin ouvre immédiatement des possibilités de mutualisation, de croisement de sources, d’enrichissement mutuel.

Les profils deviennent des catalyseurs de synergies inattendues.

Ce que cette évolution nous apprend sur la gestion du produit

Ce projet a affermi plusieurs convictions sur la nature du product management dans les environnements de connaissance. Ces principes sont transposables bien au-delà de Curebot.

L’expertise ne se déclare pas, elle se manifeste.

Les CV ou les profils LinkedIn sont des artefacts déclaratifs. Ils racontent ce que les gens veulent projeter, pas ce qu’ils savent faire réellement ou ce sur quoi ils travaillent actuellement.

Les traces d’activité, ce qu’ils lisent, qualifient, produisent, les discussions auxquelles ils contribuent sont des signaux infiniment plus fiables. Un produit utile ne doit pas amplifier le déclaratif (facile à gonfler), mais capturer le signal comportemental (impossible à simuler).

La découvrabilité est un problème d’architecture, pas de moteur de recherche.

Beaucoup d’organisations pensent résoudre leur problème de découverte d’expertise en améliorant leur moteur de recherche. C’est souvent une erreur de diagnostic.

Améliorer la recherche dans un système mal architecturé, c’est polir une fenêtre face à un mur. Avant d’améliorer “comment on trouve”, il faut structurer “ce que l’on cherche”. Il faut d’abord organiser la connaissance.

L’objection des “experts invisibles”

Certains experts préfèrent rester discrets. Ils redoutent le sollicitation constante, l’interruption, la transformation en “point de contact officiel” qui les éloigne de leur travail de fond.

Cette objection est légitime. C’es la raison pour laquelle la visibilité n’est jamais forcée. Elle peut être asymétrique. Vous pouvez être visible pour votre groupe et invisible pour le reste de l’organisation ?

L’expertise doit être découvrable, pas nécessairement sollicitable. C’est une distinction importante dans le design du produit.

Les signaux faibles aujourd’hui sont les données critiques de demain.

Les annotations discrètes, les tags, les affiliations de groupes semblent anodins. Agrégés sur la durée, ces signaux révèlent les contours de l’expertise réelle avec une précision que les déclarations explicites n’atteignent jamais.

Le produit doit valoriser les contributions continues, pas seulement les productions spectaculaires. C’est un choix de design : récompenser la régularité et la rigueur. Pas uniquement les coups d’éclat.

La valeur d’un profil réside dans les relations qu’il révèle.

Un profil n’est pas un inventaire. C’est une carte. Les ressources que je qualifie me relient à des thèmes. Les documents que je publie me relient à des problématiques. Les groupes auxquels j’appartiens me relient à des communautés. Les objets que je gère me relient à des responsabilités.

Ce qui compte, ce n’est pas l’exhaustivité, mais la connectivité.

Un profil exhaustif mais isolé a moins de valeur qu’un profil synthétique mais connecté qui montre comment cette personne s’insère dans le graphe de connaissance de l’organisation.

Le produit doit s’effacer devant l’usage

Nous avons conçu cette évolution sans configuration complexe. La structure est immédiatement compréhensible et automatiquement alimentée pour vos travaux quotidiens.

La simplicité n’est pas un vernis. C’est la conviction qu’un outil puissant n’est utile que s’il reste simple d’usage. La complexité doit être dans l’algorithme, pas dans l’interface. Dans les capacités techniques, pas dans le parcours utilisateur.

L’intelligence collective n’est pas un idéal abstrait

En mettant les individus au centre de l’expérience utilisateur, nous reconnaissons que derrière chaque information utile, il y a un humain qui l’a trouvée, vérifiée, contextualisée, reliée à d’autres. Les données qualifiées par des experts deviennent intelligence actionnable.

Cette intelligence collective est un potentiel mesurable que la plupart des organisations sous-exploitent. Ce n’est pas faute de talent. Ce n’est pas parce que les gens ne collaborent pas, mais parce que les outils ne facilitent pas la découverte de qui sait quoi, qui travaille sur quoi, qui pourrait collaborer avec qui.

C’est précisément ce que font les profils. Ils révèlent qui créé l’intelligence que vous utilisez chaque jour. Et ce faisant, ils transforment Curebot en quelque chose de plus qu’un outil de veille. Nous construisons un environnement où l’intelligence collective peut s’exprimer, se découvrir et se renforcer.

Dès lors qu’un utilisateur découvre un profil, trouve un expert, ou relie deux idées, la plateforme joue son rôle : amplifier l’intelligence humaine en facilitant les connexions qui la rendent plus efficace.

La prochaine étape, c’est vous.

Chaque contribution enrichit le graphe. Chaque connexion révélée augmente la densité du réseau. L’intelligence collective de votre organisation ne se décrète pas. Elle se construit, un profil à la fois.

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Auteur

Nicolas Dudek

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